Carnet de route
Pic de Maubermé 2880 m - Couserans (20ans 20 sommets
Le 12/10/2025 par LOUIS Vincent
Contrairement à ce que pourraient penser les résidents de la plaine toulousaine, le Valier n'est pas le toit du Couserans, bien qu'il en soit le Seigneur incontestable. La palme revient au Maubermé, dont la fière pyramide se projette sur le Val d'Aran. À ce titre, nous nous devions de le gravir, dans le cadre des « vingt ans, vingt sommets ».
Ce qui caractérise les sommets couserannais est le profond fossé qui sépare leurs vallées des cimes ensoleillées. C'est donc dans le halo de nos frontales que nous avons quitté les baraques ruinées du Bocard et leurs fantômes, pour gagner le cirque de la Plagne et attaquer, par un confortable sentier, la montée au refuge d'Urets et son minuscule laquet. Le Maubermé se dévoile, conservant jalousement le soleil.
Après une courte pause friscounette, nous gardons notre bon rythme pour gagner le Port d'Urets et son petit abri en forme d'igloo. Là, l'Espagne déroule son tapis de hautes cimes, avec le superbe étang de Montoliou au premier plan. Par un sentier en pente douce, traversant le col du Maubermé, nous arrivons dans le grand couloir ouest, dernier effort exigé par la montagne pour nous permettre d'accéder à son sommet et à ses méga-cairns 2880 m.
Après la pause indispensable à la contemplation de l'immense panorama, nous redescendons le couloir pour gagner le Port de Tartereau et faire la pause-repas.
Nous poursuivons par la traversée du pic du même nom, nécessitant souvent quelques précautions dans des passages rocheux, pour finir par une dernière pente au Port de la Hourquette.
S'ensuivra la descente jusqu'au moche barrage retenant l'étang au nom si charmant de « Chichoué », puis l'arrivée aux baraquements du Bentaillou. Ici aussi, le passé ressurgit avec émotion : souvenir de ces gens qui avaient si durement gagné leur vie en ces lieux... Après une magnifique sente panoramique, nous plongeons, par les anciens équipements miniers de Rouge et la forêt homonyme, sur Eylie-d'en-Haut et rejoignons nos voitures au Bocard.
Une journée bien remplie avec une équipe dynamique et, comme d'habitude, extrêmement sympathique, avec deux mille deux cents mètres dans les pattes.





