Carnet de route
Pic de Sauvegarde 2737 m - Luchonnais
Le 05/09/2025 par CHARBONNEL Alain
Randonnée en semaine :
Nous sommes quatre à attaquer les lacets du Port de Vénasque, dans une brume légère et vivifiante. La montagne résonne des cris d’une bergère visiblement mécontente de l’obéissance toute relative de son chien ; lorsque nous la croisons, une salade de grimaces répond à notre aimable bonjour…
À l’approche de la cabane de l’Homme, les nuées se dissipent et nous offrent la vue d’une magnifique mer de nuages. Le pic de la Mine tend sa tête à la chaude caresse du soleil. Seul un petit vent vient gâcher ce tableau idyllique.
Nous ne traînons pas au Port de Vénasque, à cause du vent, et attaquons rapidement la raide ascension du Sauvegarde, en traversant quelques dalles bien glissantes qui ne doivent pas être très sympathiques une fois mouillées. Nous croisons quelques montagnards — des Français, des Espagnols. « Bonjour ! », « Hola ! »… Enfin, le sommet.
Le panorama qui s’offre à nous est légendaire. La vue sur l’Aneto me remplit de tristesse : quel changement en cinquante ans !
Le vent ne nous incite pas à la contemplation, et nous allons casser la croûte dans la remontée du Port de la Picade.
Traversée du col, remontée à l’Escalette, puis nous poussons jusqu’au pic homonyme.
Il ne nous reste plus qu’à nous laisser glisser par les crêtes de Crabides, jusqu’au plateau de Campsaure, en croisant de nombreux troupeaux de chevaux et de vaches (mais pas de chèvres, en dépit du nom).
C’est à l’Hospice de France que nous célébrons une franche amitié montagnarde, clôturant une magnifique journée à renouveler, aux dires de chacun.





