Carnet de route
Pic de Subescale 2436 m - Super Bagnères
Le 01/03/2024 par CATHELIN Yann
Une nouvelle team de l’AML se lance ce jeudi de manière bien matinale à l’assaut du Pic de Subescale. Yann (nouvel encadrant), Alain, Yann (nouvel inscrit) et Peps le chien enfilent leurs équipements respectifs sous un ciel magnifique en direction d’une belle vallée bien garnie en neige.
La fraicheur matinale cède rapidement sa place à une douce température d’un soleil quasi printanier et une fois les granges dépassées, le premier obstacle se présente. Franchir le ruisseau en gardant les skis aux pieds sans mouiller les peaux. Nos talents d’équilibristes font merveille nous permettant de continuer de monter le vallon en restant sec. Quelques mètres plus loin nous apercevons les spectateurs, une petite troupe de un, deux, trois, quatre non cinq isards. Le spectacle ne doit pas manquer d’intérêt car ils ne nous quittent pas des yeux un instant et vont s’installer confortablement sur le fil de crête à une distance respectable.
Nos lacets dessinent sur la montagne les zigzags caractéristiques des randonneurs à skis, tantôt en suivant la trace d’un.e hardi.e présent.e la veille, tantôt nos improvisations pour jouir de la plus belle vue sur le sommet qui apparaît au loin. La montée est progressive mais laborieuse, et nous faisons notre première halte vers midi pour nous sustenter. Ensuite le dilemme : à droite vers le col, à gauche vers la pente raide directe. A droite dit notre cerveau ! A gauche vont nos pieds !
Heureusement le plus gros du chemin était fait et nous arrivons assez rapidement au sommet. Ciel bleu, absence de vent, de bruit, de monde, lumière parfaite, et la promesse d’une descente grandiose dans une neige splendide. Alain part devant, décide de son rythme, tandis que moi et Yann visons les pentes les plus affriolantes pour jouir de courbes sensuelles dans cette neige vierge. Virages cartes postales au sommet des dieux. La tentation est forte de repeauter pour profiter de l’exquise une seconde fois mais finalement nous continuons la descente. Nous tirons des bords à tribords pour attaquer toujours face à la pente en surveillant l’épaisseur de la couche de neige pour éviter de laisser en souvenirs des morceaux de semelles de skis.
Derniers dérapages sur une bosse avant de déchausser et de finir le retour par la forêt en premier, puis la piste jusqu’à la voiture. Photo selfie souvenir face à la montagne nimbée de son soleil de fin d’après-midi.





